Max Cilla les étapes marquantes...

 Max Cilla:  l’histoire en marche d’un artiste fidèle à sa ligne de vie ou comment résumer en quelques lignes plus de cinquante années de parcours artistique...

Né en Martinique Max Cilla, est attiré très tôt par "la toutoun’bambou" dont jouent les anciens de son entourage et qui sous son égide, deviendra « la Flûte des Mornes ».

Adolescent il fait partie d’un petit orchestre dans son village de Ducos. Lui et ses amis sont fascinés par la musique cubaine. À la flûte à bec, Max essaye d’imiter les grands flûtistes cubains… dont il ne comprendra le jeu que bien des années plus tard.

A cette époque il ne se destine pas à la musique. Il rêve et vit sans encore le savoir les prémisses d’une vocation. 

A 19 ans il quitte son île natale pour venir en France recevoir une Formation Professionnelle  pour Adultes en mécanique de précision. Cette connaissance technique va précisément, lui servir à la restauration de la flûte traversière en bois d’ébène à 5 clefs, (celle dont jouent les cubains) puis à la fabrication de la flûte en bambou. 

Un soir de décembre 1967 alors qu'il marche avec sa flûte rue de la Huchette, dans le quartier Saint- Michel à Paris, il fait une étrange rencontre, celle d’un homme noir revêtu d’un grand manteau  et  portant  un  étui  de  saxophone.  L’homme  vient  à  sa  rencontre,  en   interpellant  

« Brother! » et l’invite à venir jouer avec lui. Max le suit jusqu’au Club de Jazz "le Chat qui pêche", et ce soir là, sans savoir qui il a suivi, il participe au concert du célèbre musicien Archie Shepp… C'est le début d'une grande  carrière musicale!

En 1970 de retour Martinique, il rencontre Eugène Mona la plus grande figure populaire de la scène musicale martiniquaise à qui il transmet une connaissance approfondie de la flûte durant 2 ans environ. Mona en a souvent témoigné, comme dans cet extrait de son interview par le magazine « Actuel » en 1981 : « Rencontre décisive avec Max Cilla….. Max est un des principaux artisans du renouveau de la flûte en bambou martiniquaise :  un Maître ».


Il intervient musicalement dans le très beau disque de Roland Brival "Boua Boua". 

Il rencontre la  musique du Brésil, de  l'Angola et  du Cap Vert, enregistre à Rotterdam avec Bonga le disque "Angola 74" qui jusqu'à ce jour n'a rien perdu de son authenticité : Écouter "Makongo". L'année d'après,  il compose  la  musique pour la  pièce de théâtre  "La Conférence des  oiseaux", sous la mise en scène de Peter Brook. Il intervient musicalement dans deux pièces du théâtre Nô japonais de Yukio Mishima sous la mise en scène de Yutaka Wada.

Il fait de longs séjours à New York où il participe à de nombreux concerts des maîtres de la musique cubaine (Machito, Tito Puente,  Orquesta Broadway).

 Il représente la Martinique au "Festival Mondial de la Jeunesse et des Étudiants" à  la Havane.

À Fort-de-France sur la proposition du Député-Maire Aimé Césaire, il crée un atelier où  il  enseigne  la pratique et la fabrication de la Flûte des Mornes.

Toute sa créativité contribue à le faire reconnaître par les critiques d’art, la presse du pays et l’opinion publique comme le précurseur de la flûte traditionnelle martiniquaise et le nommer  « Le Père de la Flûte des Mornes ».

Retour sur images :

Max Cilla, le facteur de flûte au travail, atelier du SERMAC(Service Municipal d'Action Culturelle de la Ville de Fort-de-France).


Dans les années 80/90 il compose de nombreuses pièces musicales et crée son propre orchestre "La Flûte des Mornes". Il enregistre son premier album "La Flûte des Mornes" volume 1.

Il voyage beaucoup, se produit dans les Antilles, en France et dans le monde (Puerto Rico, Canada, Colombie: à Carthagène où il participe au "Festival de Musique de la Caraïbe"...) reçoit une formation intensive en ethnomusicologie à l'université Vincent d'Indy à Montréal.  

Il enregistre son deuxième album "La Flûte des Mornes" volume 2.

En 1996 il est programmé par la Cité de la Musique à Paris avec Dédé Saint-Prix et Roland Brival dans le cadre du concert "Nuit Caraïbe" en hommage à Eugène Mona.

Il crée la musique pour la pièce "Monsieur Zobel" de Julius Amédée Laou en hommage à l'écrivain Joseph Zobel. Sa musique croise la musique celtique, en 1997 il est programmé au "Festival de Cornouailles" à Quimper. Il joue dans le groupe "Alma Criolla" d'Alfredo Rodriguez, pianiste cubain, à la Grande Halle de la Villette à Paris.

 

 

 

En 1998 on peut l'entendre avec David Murray et James Newton dans l'album "Créole Project".

Écouter ici 'Soma Tour' :  https://www.shazam.com/fr/track/10971428/soma-tour dont il est le compositeur. 

Dans les années 2000 il tourne en France et en Martinique, anime une "Master Class de flûte" au Baldwin College dans le Massachusetts. Il reçoit une distinction au "Festival international de musique des montagnes" à Zakopane en Pologne. Il fait des Concerts au Canada, en Serbie, au Monténégro. Donne un récital de flûte solo au Centre Maharishi à Vlodrop en Hollande et au M.E.R.U "Maharishi European Research University" à Seelisberg en Suisse, il participe aux "Journées internationales de la Harpe" organisées par la harpiste Claire Le Fur, en Martinique et en Guadeloupe. Participe à différentes manifestations en hommage à Aimé Césaire. Il illustre musicalement la pièce de théâtre "Gandhi, l'Astre des Sages" par la Cie de l'étoile à Paris et au Festival d'Avignon.

En 2008 : Christian Forêt et Alain Agat réalisent le court-métrage "Conversation à une voix avec Max Cilla" 

Fort-de-France

Le 23 décembre 2010 Concert dans la Grande Salle de l'Atrium.



 En 2012, il donne un concert et dirige une Master Class dans le cadre de "l'Automne Antillais" programmé par la ville et le Conservatoire de Meyzieu près de Lyon.

De janvier à juin 2013, pour célébrer le Centième Anniversaire de la Naissance d'Aimé Césaire (à Fort-de-France, l'Atrium, et à Paris, au Café de la Danse et au théâtre de la Reine Blanche) dans des créations communes, il croise de nombreux jeunes artistes, heureux de le rencontrer et d'apprécier sa présence : Fabrice Di Falco, Capitaine Alexandre, Davy Sicard, Boris Reine Adélaïde, Manuela M'La Bapté, Hervé Celcal,  Maddy et Mamou Orsinet...

Les Rencontres "Afrique-Antilles"

En 2013-2014 Max Cilla inaugure le concept "Rencontres Afrique-Antilles" par trois grands Concerts-Spectacles à Paris. Ce concept  résulte des nombreuses activités artistiques de Max Cilla au sein de cette France multiculturelle qu'il connait bien, activités qui lui ont permis de rencontrer des artistes et des personnalités issus de différents pays, de l'Afrique, de l'Inde, du Moyen-Orient et des Amériques. Le 26 juin 2013 Aimé Césaire aurait eu 100 ans... Aimé Césaire chantre de la négritude, ardent défenseur de l’histoire et de la présence du peuple noir dans le monde… A travers ces Concerts- Spectacles,  Max Cilla  a souhaité lui faire un clin d’œil et partager avec le public la joie de ce retour aux sources. Pour cela il a invité   ses amis  musiciens et  poètes-griots de grands talents à venir, dire, jouer, danser, chanter : c’est à dire Vivre la « Rencontre Afrique-Antilles » en direct!

Annonce du Concert de Max Cilla "Rencontre Afrique-Antilles" France Ô, Journal Télévisé du 9 janvier 2014. Reportage de Cyriaque Sommier.

Journal Télévisé France Ô le 12 janvier 2014 reportage  C.Sommier- S.Bencherifa - V.Doytcheva - G.Mazaniello. 

Août 2014 : Martinique. Retour sur le concert du 17 août à Lakou Trankil. Max Cilla au Journal Télévisé sur Martinique 1ère  le 18 août 2014.


À partir de 2018 Max Cilla inaugure le concept "Jazz Racines Des Mornes"